La guerre au Proche-Orient bouleverse le monde entier, ouvrant des lignes de faille au sein même des sociétés européennes. Contre la haine et les fractures, quel est le pouvoir de l’art ? Entre Tel Aviv, Paris et Berlin, « Twist » rencontre des artistes de Palestine, et d’autres de confession juive : la photographe Iris Hassid, le grand auteur de BD Joann Sfar, le rappeur Ben Salomo et l’écrivaine Joana Osman.

De nombreuses personnes de confession juive se désolent de l’absence d’empathie et de solidarité manifestées par la société civile après le 7 octobre. Si le rappeur berlinois Ben Salomo déplore lui aussi cette froideur, il continue à sillonner les écoles et anime auprès des jeunes des ateliers afin de lutter contre l’antisémitisme.

À Tel Aviv, nous avons rendez-vous avec la photographe israélienne Iris Hassid. Pour son projet, A Place of Our Own, elle a longuement accompagné de jeunes Palestiniennes vivant en Israël. Elles aussi s’efforcent de combattre la haine en adoptant la perspective de l’autre.

Autrice germano-palestinienne, Joana Osman affirme que le conflit au Proche-Orient est inscrit dans ses gènes. Une région du monde qu’elle explore dans son dernier roman, Wo die Geister tanzen [Là où les esprits dansent, non traduit], à la recherche de sa famille. Parallèlement à l’écriture, l’écrivaine munichoise a cofondé un mouvement pacifiste baptisé Peace Factory. Son but : rapprocher les peuples d’Israël et de Palestine en suscitant l’empathie de part et d’autre.

Lutter contre la haine, c’est aussi le leitmotiv de Joann Sfar, dessinateur de BD qu’on ne présente plus. « Twist » le retrouve dans son atelier parisien, à l’occasion de La vie dessinée, l’exposition que lui consacre le Musée d’art et d’histoire du judaïsme.

Magazine (Allemagne, 2023, 30mn)
Disponible jusqu’au 02/12/2024