À Messines, dans les Flandres, un impressionnant chantier de fouilles permet de se replonger dans une des plus importantes batailles de la Première Guerre mondiale, marquée par l’explosion conventionnelle la plus meurtrière de l’histoire. En 2012, des archéologues mettent au jour à Messines, en Belgique, les traces d’une bataille qui a vu Allemands et Britanniques s’affronter entre 1914 et 1917. Pendant huit mois, s’appuyant sur les cartes d’état-major de l’époque, ils creusent la terre boueuse malgré les risques de heurter un obus encore chargé – on estime que 30 % de ceux qui ont été tirés pendant la Première Guerre mondiale n’ont pas explosé. Pour mener à bien ce travail, il leur faut faire appel à d’anciens militaires spécialisés dans le déminage et utiliser des pelleteuses blindées. Le résultat est à la hauteur de leurs efforts : les scientifiques dégagent des vestiges de tranchées incroyablement bien conservées.