L’ouverture du procès de Philippe Pétain, à Paris, à la fin du mois de juillet 1945, suscite une attente formidable dans le pays. Après lecture de l’acte d’accusation, l’accusé fait une longue déclaration, justifiant son action sous l’occupation et déclare qu’il observera le silence jusqu’ à la fin des débats. Paul Reynaud, premier témoin de l’accusation dépose ensuite pour expliquer les circonstances au cours desquelles il a appelé Pétain dans son gouvernement au moment de la débâcle militaire de juin 1940 et comment il a été poussé à la démission. Grâce à un procédé permettant la reconstitution des voix originales et au journal officiel du procès, les images muettes filmées lors des audiences reprennent vie et donnent force aux débats qui ont tenu la France en haleine.