Les fossiles de dinosaures, convoités par les collectionneurs et découverts en majorité par des amateurs, échappent bien souvent au regard des scientifiques. Voyage dans les coulisses de la paléontologie. 

Témoins d’un monde disparu, les ossements de dinosaures représentent un trésor inépuisable pour la science. Mais si des spécimens sont encore régulièrement découverts dans les déserts du monde entier, ils attisent aussi l’appétit des collectionneurs privés. De l’Atlas marocain au désert de Gobi, d’innombrables « chasseurs de fossiles », parfois des villages entiers, fouillent le sous-sol pour en faire commerce. L’affaire peut s’avérer juteuse : mis aux enchères, les plus beaux squelettes s’arrachent à des sommes folles, que les musées peuvent difficilement débourser. En 2021, à l’Hôtel Drouot, un tricératops découvert aux États-Unis, surnommé Big John, a ainsi été adjugé à 6,6 millions d’euros à un riche anonyme. D’autres fossiles « disparaissent » à peine sortis de terre, échappant définitivement au regard des spécialistes… 

« Industrie du fossile » 

À l’heure où la plupart des découvertes en paléontologie sont faites par des amateurs, faut-il encadrer plus sévèrement cette « industrie du fossile » ? Aux côtés de paléontologues passionnés qui luttent pour sensibiliser le public à l’importance de leur champ d’études – mais aussi de marchands tout aussi mordus –, un éclairant voyage à la découverte d’un marché dérégulé qui se perpétue bien souvent au détriment de la recherche scientifique.

Documentaire de Jeremy Xido (Canada, 2023, 1h30mn)
Disponible jusqu’au 13/04/2025