Partageant une frontière commune avec la Russie, la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie font désormais figure de poudrière de l’Otan. Là-bas, personne ne se fait d’illusions. Si l’Ukraine tombe, les pays baltes feront à leur tour les frais des velléités d’annexion de Poutine. Comment vivre face à cette menace ?

Les milieux artistiques n’ont pas attendu pour prendre au sérieux la menace russe qui pèse sur les pays baltes. À Vilnius, Ed travaille dans une boutique bien connue pour son positionnement politique. De plus en plus de clients de ce magasin spécialisé dans le graffiti viennent y acheter des aérosols pour taguer les murs de slogans anti-Poutine. Toujours en Lituanie, Jonas, un restaurateur, entend pouvoir se protéger activement en cas d’attaque. Depuis qu’il a adhéré à une association d’auto-défense, il a déjà effectué plusieurs exercices militaires avec sa petite amie.

À Tallinn, les photomontages du projet artistique HETK secouent les habitants. Placées devant les quartiers résidentiels dont elles s’inspirent, ces images choc montrent une ville en ruines, funeste anticipation de ce à quoi ressembleraient les lieux en cas de guerre.

En compagnie du duo folk Puuluup, « Tracks East » découvre comment la génération qui a connu la fin de l’époque soviétique envisage un conflit avec la Russie. Formé de deux musiciens nés dans les années 1970, Puuluup représentera cette année l’Estonie au concours Eurovision de la chanson.

Quand la guerre a éclaté en Ukraine, Bozhena Rynska s’est installée avec sa fille dans la station balnéaire lettone de Jurmala. Star de la press people, la journaliste russe ne couvre pas seulement les intrigues qui agitent sa ville d’adoption – elle évoque aussi l’agression perpétrée contre Leonid Volkov, l’ancien bras droit d’Alexeï Navalny.

Disponible jusqu’au 16/04/2028