Les tournois du Moyen-Age

Au Moyen-Age, quand les seigneurs locaux ne se font pas la guerre entre eux, ou qu’ils ne participent pas à l’ost royale, ils s’ennuient…

Ils ont alors l’idée d’inventer un jeu original, et raffiné : jouer à la guerre. Mais attention ! dans les règles de l’art et de l’esprit chevaleresque ! Courage et probité sont de mise devant les gentes dames…

Le XIIsiècle : les débuts

Ce « sport » apparait au XIIsiècle, et est alors très violent (il est dit « à outrance ») et peut se dérouler n’importe où, il n’y pas de terrain aménagé. Un champ ou une vigne font très bien l’affaire, peut importent les protestations des paysans.

Un tournoi se déroule comme suit :
les deux adversaires, montés sur leur chevaux, vêtus d’armures et armés de piques en bois, se placent face à face sur le terrain de combat, de part et d’autre de la lice. Au signal, les deux cavaliers se ruent dessus au galop dans le but de désarçonner l’autre avec sa lance. L’un des adversaires étant tombé, le combat se poursuit à terre à l’épée, jusqu’à l’abandon de l’un des participants. Lors des tournois, les équipements et techniques de guerre sont utilisés, car ils servent avant tout d’entraînement pour la guerre ; ainsi, toutes les armes sont autorisées, même les arbalètes !

Parfois le combat se déroule par équipe de cavaliers et de fantassins, certaines pouvant accueillir jusqu’à 80 hommes ! La tactique est alors simple : rester groupé et foncer dans l’équipe adverse.

Mais on ne cherche pas à tuer son adversaire, seulement à rançonner sa liberté : le tournoi permet aussi de faire fortune, ou de se faire connaître auprès des grands du royaume.

L’Eglise n’aime pas ces tournois, et le fait savoir en 1130, lors du concile de Latran, en interdisant purement et simplement la sépulture chrétienne à tout chevalier mort lors d’un tournoi. Mais cela n’a que très peu d’effet.

Le XVsiècle : l’âge d’or

Au fils des siècles, le tournoi s’est raffiné, codifié. Les seules motivations pour participer sont l’honneur, et la séduction des dames, qui depuis le XIIIe siècle assistent aux combats.

Le jeu est alors moins violent et plus raffiné : il est dit « à plaisance ». Plusieurs armes peuvent être utilisées pour varier les plaisirs : épée, hache, lance, dague…

Les tournois coûtent chers, ils ne sont plus joués qu’à de grandes occasions : un mariage, un adoubement, la visite du Roi, ou d’un Prince…

Mais, au fil du XVIe siècle, les tournois se font de plus en plus rares pour disparaître complètement.