L’objet paraît récent : sa normalisation internationale n’a qu’un siècle à peine, et cependant la question de l’identification n’a cessé de hanter l’histoire des sociétés. Car l’être qui circule sans « passeport » est dangereux : vagabond, déserteur, clandestin, anonyme sont les figures contre lesquelles fut inventé cet objet-document que chacun doit avoir avec soi. La normalisation internationale du passeport ne remonte qu’à un siècle à peine, et pourtant la question de l’identification n’a cessé de hanter l’histoire des sociétés. Car l’être qui circule sans « passeport » est dangereux : vagabond, déserteur, clandestin et anonyme sont les figures contre lesquelles fut inventé ce document que chacun doit posséder. Historienne des migrations transnationales, Delphine Diaz retrace l’histoire du passeport, marquée par une tension entre mobilité et identité, et se penche sur l’invention, par « les papiers », des frontières entre États. Proposé et présenté par le médiéviste Patrick Boucheron (Quand l’histoire fait dates), ce nouveau rendez-vous hebdomadaire est animé par des historiens. Chaque semaine, un intervenant différent raconte la destinée d’un objet, associant récit et analyse. Tout peut « faire l’histoire » : objets génériques (le miroir) ou uniques (le suaire de Turin), matériaux (la brique) et documents (la déclaration d’impôt). Un traitement graphique original agrémente les images d’archives d’un trait ludique et pédagogique. En fin d’émission, la chronique de la youtubeuse Manon Bril fait traverser la frontière entre cultures historique et numérique. Documentaire disponible jusqu’au 14/07/2021.