Le lithium est un minerai très léger et doté d’un grand potentiel électrochimique. Il permet de fabriquer des batteries peu volumineuses, capables de stocker de grandes quantités d’électricité. L’idéal pour équiper nos smartphone, ordinateurs portables, appareils photo, caméras, ou même les vélos et voitures électriques. Plusieurs pays d’Amérique du sud possèdent des réserves colossales de lithium, attirant les grandes compagnies minières qui l’extraient malgré les répercussions écologiques et sociales sur la population. L’extraction du lithium nécessite en effet souvent de très grandes quantités d’eau et assoiffe les habitants qui vivent près des mines. Une batterie au lithium contient peu de ce métal, pas plus de 2% de sa masse totale. Récupérer cette faible quantité nécessiterait un processus compliqué et coûteux qui n’en vaut pas la peine actuellement. La majorité du lithium finit par conséquent en décharge. Mais des solutions voient le jour. Une start-up zurichoise récupère, par exemple, depuis peu les batteries lithium de vélos ou de voitures électriques et leur offre une nouvelle vie. Les batteries sont l’objet d’un développement technologique rapide. L’an dernier, le Salon international des inventions de Genève a récompensé une entreprise de Hong Kong qui a conçu une batterie lithium presque entièrement recyclable et qui n’occasionne donc que très peu de pollution. Dans le futur, l’amélioration de la densité énergétique va rendre les batteries encore plus performantes, ouvrant la voie au développement de l’aviation électrique et solaire. L’utilisation de nouvelles molécules, comme le sodium, promet aussi de rendre les batteries plus écologiques. La baisse constante des coûts de production va favoriser d’autre part l’essor de la mobilité électrique.