Le 28 avril 2008, un séisme secoue l’Italie. Quinze jours après la victoire de Berlusconi aux élections législatives, Gianni Alemanno, ancien fasciste passé à la droite conservatrice, prend les clés de Rome. Le nouveau maire est acclamé par des bras tendus faisant le salut fasciste. Alors qu’en France la victoire de Sarkozy a vidé de sa substance la droite radicale, elle ne s’est jamais aussi bien portée dans le reste de l’Europe. Sur fond de crise des idéologies et de récession économique mondiale, l’Europe vire à droite et n’hésite plus à flirter avec l’extrême droite fasciste et néo-nazie, qui préfère désormais les antichambres du pouvoir aux caves où elle s’est formée. En 2008, l’ultra droite est à son plus haut niveau électoral depuis 1945 dans 18 pays d’Europe. Elle participe à l’exécutif de 4 pays et fait partie de la coalition parlementaire d’un autre pays. On la retrouve aussi au Parlement européen à Strasbourg, où siègent des députés issus directement de groupuscules fascistes et ouvertement négationnistes. Décomplexés, les nouveaux fascistes se sentent pousser des ailes… Leurs idées font un retour en force dans l’opinion et deviennent politiquement acceptables… France, Italie, Allemagne, Hongrie, Suède… Un voyage surprenant au cœur de l’Europe radicale qui se rapproche du pouvoir. Rencontre avec ces nouveaux fascistes du 21ème siècle… Leurs espoirs, leurs succès, leurs méthodes pour revenir sur le devant de la scène et leurs liens avec les partis et personnalités politiques traditionnels.