Durant l’année 2021, des sols pollués à la dioxine ont été découverts par hasard dans le sillage d’un projet immobilier à Lausanne. La coupable présumée est très vite identifiée : il s’agit d’une ancienne usine d’incinération des déchets située sur les hauteurs de la ville. Selon leur lieu de domicile, les habitants de la région ont été par conséquent invités à réduire la consommation de certains aliments qui proviennent de leurs jardins, comme les œufs et les cucurbitacées, voire carrément à y renoncer.

À la suite de cette découverte, ABE et On en parle ont lancé un appel à témoins et fait analyser des courges et des œufs en provenance de 19 jardins d’habitants de Suisse romande. Résultat : 5 échantillons se sont révélés problématiques.

Une équipe d’ABE est allée à la rencontre des deux familles vaudoises qui doivent renoncer aux œufs de leurs poules en raison d’une trop forte présence de dioxine. Leurs témoignages dans cette émission.

Que répondre aux Vaudois qui s’inquiètent de la qualité de leurs jardins ? Un des échantillons problématiques se trouve d’ailleurs en dehors de la zone des recommandations sanitaires. Avez-vous sous-estimé l’ampleur de la contamination ? Et pourquoi le canton de Vaud a- t-il tant tardé à rechercher des restes de dioxine dans les sols à proximité des anciennes usines de traitement des déchets ? D’autre part, assainir les sols du canton va coûter cher. Le contribuable vaudois devra-t-il passer à la caisse ? Linda Bourget en parle avec Cornelis Neet, directeur général de l’environnement du canton de Vaud.