Qui n’a pas rêvé un jour d’être artiste ? Mais pour s’imposer sur le marché de l’art, et bien en vivre, le talent n’est pas toujours suffisant. Pour illustrer ce propos, « Twist » convoque le peintre Leon Löwentraut, la plasticienne Latifa Echakhch, la professeure et artiste Rajkamal Kahlon et l’illustratrice Annika Le Large.

Le peintre autodidacte Leon Löwentraut a connu un succès fulgurant. À 25 ans, cet enfant prodige mondialement connu est pourtant boudé par les journalistes culturels. Voire raillé pour ses arrivées spectaculaires en hélicoptère, en calèche ou en Porsche aux vernissages. Ce qui n’empêche pas ses 750 000 followers sur Instagram de saluer ses sensationnelles apparitions publiques, dont les œuvres se vendent à plusieurs dizaines de milliers d’euros. À l’ère des réseaux sociaux, n’importe qui peut-il devenir artiste ?

La sculptrice française d’origine marocaine Latifa Echakhch vit sur les rives du lac Léman. Lauréate du prix Marcel Duchamp en 2013, elle a conçu le pavillon suisse lors de l’édition 2022 de la Biennale de Venise. Avec son regard et sa sensibilité, elle considère l’art comme une lecture du monde sous différents angles.

L’artiste américaine Rajkamal Kahlon enseigne la peinture à l’université des Beaux-arts de Hambourg. Les thèmes de prédilection de cette Allemande d’adoption sont le colonialisme, le racisme et l’autonomisation. Dans ses œuvres, elle revisite des photos d’indigènes dénudés, présentés comme des sauvages dans les ouvrages du XIXe siècle. En les rhabillant, elle leur redonne leur dignité.
À Leipzig, Annika Le Large illustre des ouvrages destinés à la jeunesse, en dernier lieu “We Need to Talk about Vaginas“. Recalée à l’examen d’entrée d’une école d’art, elle parvient néanmoins à vivre de son art.

Quatre parcours on ne peut plus différents qui montrent que le succès est une notion propre à chacun.

Disponible jusqu’au 17/03/2025