Bob Burton, vétéran du Vietnam, ex-mercenaire et auto proclamé « chasseur de primes numéro 1 » aux Etats-Unis s’est fait tiré dessus, frappé et poignardé plusieurs fois. En plus de 35 années de carrière, il a connu des coups durs : « Je me suis pris des coups de poing, on m’a jeté des excréments humains dessus. L’épouse d’un biker de 200 kilos m’a même assommé avec un fer à repasser alors que j’arrêtai son mari. » Selon lui, « le métier c’est 97% d’ennui et 3% de terreur ». Même s’il ne rechigne pas à toucher les primes promises par les sociétés de prêts de cautions, l’argent n’est pas le moteur de Burton. Sa drogue : c’est l’adrénaline. « Quand on touche 500 dollars cash, on touche surtout 10 000 adrénalo-dollars », explique t-il. Les longues planques, les poursuites, le stress, le danger et les années ont laissé leurs traces. Les cheveux et la barbe de Bob ont blanchi, son ventre s’est arrondi. Il porte haut. Sa gouaille étonne. Sa philosophie de la vie déroute parfois ceux qui l’écoutent. En suivant Bob Burton dans son fief de Santa Barbara, c’est tout le monde des chasseurs de primes et des criminels en cavale qu’il sera possible de découvrir et de tenter de comprendre.