Frédéric Ier de Hohenstaufen, mieux connu sous le nom de Barberousse, est un monarque germanique qui domine le royaume des Lombards. Après son intronisation comme empereur germanique en 1152, il se fait surtout connaître par ses batailles incessantes.
Sa plus grande rivalité est celle avec la papauté qui soutient les villes lombardes en révolte. Ces cités, pourtant vassales de l’Empire, s’opposent farouchement à l’influence de Barberousse. Le conflit entre les Gibelins, partisans de l’Empereur, et les Guelfes, représentants de la dynastie précédente, prend ensuite une ampleur considérable. Il s’étend de l’Empire à l’Italie et dure pendant dix-sept longues années.
Bien que Barberousse connaisse des défaites en Italie, il continue d’engager de multiples batailles, augmentant ainsi sa réputation de monarque refusant l’infamie et la déroute.
Croisade et destin tragique
Le 2 octobre 1187 marque un tournant décisif lorsque Saladin s’empare de Jérusalem.
Voyant une opportunité de se proclamer véritable défenseur de la chrétienté, Barberousse est le premier à répondre à l’appel du pape. Il réunit une armée de cent mille hommes et s’associe avec Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste pour se diriger vers la Terre Sainte. Fasciné par la civilisation islamique, Barberousse dirige personnellement les discussions avec Saladin.
Cependant, sa croisade est de courte durée. âgé de soixante-huit ans et affaibli par les difficultés de la traversée de l’Asie Mineure, Barberousse succombe à la tentation de se baigner dans la rivière du Cydnus et se noie, le 10 juin 1190.
Naissance d’une légende
Malgré la disparition de Barberousse, pendant que Richard continue à se battre en Terre Sainte et que Philippe II cherche à accroître son domaine royal, une légende concernant l’Empereur naît.
Selon cette légende, Barberousse n’est pas mort, mais dort sous une montagne à Kyffäuserberg, en Thuringe. Il reviendrait un jour pour sauver l’Occident en danger. La légende du Grand Roi continue donc de vivre bien après sa disparition.