Investissant le quartier de Pigalle avec un cinéma ambulant, David Dufresne confronte passé et présent en mêlant archives, rencontres et galerie de portraits. Une évocation sensible d’un quartier parisien (encore) mythique, mais qui a peut-être perdu son âme… De quoi Pigalle est-il le nom aujourd’hui ? Le quartier « rouge » de Paris a perdu beaucoup de ce qui a forgé sa sulfureuse réputation. La gentrification l’a banalisé, entre tourisme de masse, vie de famille et lieux branchés pour hipsters, qui remplacent les bars à entraîneuses. Désormais, certains veulent rebaptiser Pigalle « SoPi » (pour South Pigalle), une marque déposée. L’uniformisation exclut souvent les plus modestes, et fait ressembler « cette place, ces trois rues, ce bout de trottoir », comme le décrit un habitant, à d’autres quartiers à la mode tel le Soho de Londres. Mais l’âme de Pigalle a-t-elle vraiment disparu ? N’existe-t-il pas des poches de résistance, une culture, une mémoire de ce que fut cette zone d’aventure et de danger ? Documentaire de David Dufresne (France, 2017, 1h)