Sa couronne était un canotier, son sceptre le pied d’un micro. Roi du music-hall, Maurice Chevalier, dont le sourire faisait de l’ombre aux projecteurs et qui chantait avec le cœur, nous a quitté en 1972. Le roi est mort, alors vive le roi ! Mistinguett, qui avait quinze ans de plus que le créateur de « Prosper » et de « Valentine », s’aimèrent une dizaine d’années d’un amour tumultueux mais profond. Jusqu’à la fin de leurs jours, ils s’estimèrent avec tendresse. Maurice appelait Mistinguett « Mist ». Mistinguett appelait Maurice « Cio », contraction de Mauricio. Lorsque au terme de sa triomphale soirée d’adieux au théâtre des Champs-Élysées, ce 21 octobre 1968, Maurice Chevalier, âgé de 80 ans, regagne sa loge, il a la surprise d’y trouver Mistinguett, tout juste quadragénaire bien que décédée en 1956. C’est là le point de départ de cette comédie, nourrie de souvenirs et de chansons de ces deux monstres sacrés à jamais entrés dans la légende. Un festival de bons mots et de chansons populaires.