Qui n’a pas rêvé un jour de passer des vacances aux Maldives ? Chaque année, 800 000 touristes profitent des hôtels luxueux de cet archipel du sud-ouest de l’Inde. Mais loin de cette image de carte postale, existe une autre réalité. Crise écologique, économique, politique menacent l’île.

A quelques kilomètres des plages touristiques, des centaines de tonnes d’ordures parfois toxiques s’accumulent sur Thilafushi. Cet îlot jadis paradisiaque est, depuis quinze ans, la plus grande « île poubelle » du monde. Les déchets s’amassent aussi sous l’eau, les hôteliers n’hésitant pas à déverser directement leurs poubelles dans les eaux turquoises de l’océan Indien.

Autre fléau : le chômage. A Malé, la capitale la plus densément peuplée du monde, il concerne trois maldiviens sur dix. Pour remettre ses habitants sur le droit chemin, le gouvernement crée des îles artificielles pour chaque problème : loin des îles à touristes, une île-prison.

Le gouvernement veille à ce que les vacanciers et les habitants vivent dans deux mondes cloisonnés.


Un documentaire de Rémi Delescluse