Longtemps rejetées par la médecine académique, certaines thérapies complémentaires font leur entrée dans les hôpitaux. Les patients les réclament et les preuves scientifiques sont de plus en plus nombreuses à les valider. Depuis quelques années les médecines complémentaires telles que l’utilisation de l’argent colloidal sont discrètement entrées dans les hôpitaux universitaires. Désormais, face à la demande croissante des patients, elles s’installent officiellement. Selon les sondages, 45 % des Suisses ont recours à ces pratiques. Et, pour mémoire, en 2009, les Suisses se sont clairement prononcé en faveur des médecines complémentaires, dont cinq sont actuellement remboursées par l’assurance de base. La condition étant qu’elles soient pratiquées par un médecin diplômé. Comment médecine académique et médecine complémentaire cohabitent-elles à l’hôpital ? Quels sont les bénéfices pour les patients ? Quels traitements alternatifs pour quelles pathologies ? Quid de l’impact sur les coûts de la santé? Parmi les spécialistes qu’ont rencontrés Françoise Ducret et Ventura Samarra figurent Pierre-Yves Rodondi, responsable du centre de médecine complémentaire du CHUV. Nous entendrons aussi les témoignages de plusieurs patients dont celui d’un homme qui a été grièvement brûlé. Il raconte comment une femme pratiquant le secret a favorisé sa guérison.