Depuis leur découverte en 1850, une trentaine d’années avant celles de l’art des cavernes à Altamira et presque un siècle avant celles de Lascaux, les images rupestres du Sahara, peintures et gravures, ont révélé un monde fascinant.

Pourtant, il a fallu attendre les années 1950 pour que le grand public soit informé de leur existence, et prenne connaissance de la disparition d’un ancien « Sahara vert » qui, aujourd’hui, fait rêver. Au Sahara central, les ensembles qu’on a surnommés « fresques du Tassili » ont en effet fait connaître des représentations de girafes, éléphants, crocodiles, rhinocéros et hippopotames côtoyant des scènes illustrant la vie quotidienne des populations disparues qui nous ont légué des milliers de chefs-d’œuvre. Cet ensemble témoigne d’un changement climatique radical, d’une ampleur comparable à celui qui nous attend. Ce n’est que depuis quelques années seulement que cette énorme documentation, désormais étendue à l’ensemble du Sahara, commence réellement à livrer ses secrets.