En Europe, le business de l’éthique a le vent en poupe : L’année dernière, il a généré plus de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaire et progresse, chaque année. Un nouveau mode de consommation qui permettrait de réconcilier enfin le porte-monnaie et la morale.

Pourquoi juste consommer quand on peut consommer juste ? C’est, en effet, la question, sous forme de slogan, que posent les acteurs du commerce de l’éthique. En glissant dans son caddie un produit arborant la mention « équitable « , le consommateur fait un choix qui prend tout son sens à l’autre bout du monde. En Afrique ou en Amérique latine, des petits producteurs auront été payés décemment pour produire la matière première. Et ils n’auront pas été contraints de courber l’échine face aux importateurs et aux distributeurs, comme le veut la règle de l’économie mondialisée. Qu’en est-il réellement ? Max Havellarr, Rainforest, artisans du monde, les labels se multiplient et les consommateurs plébiscitent…mais que se cache t’il derrière ces étiquettes ?

Du Mexique au Kenya en passant par la république Dominicaine, Donatien Lemaitre a décortiqué toute la filière. Il montre que, rançon du succès, cette idée généreuse est de plus en plus récupérée par des as du marketing ou des multinationales en quête de virginité au détriment des petits producteurs … Loin de l’objectif de ses créateurs.

Un reportage de Coralie Chardonnet.