En Ukraine, l’amour à distance s’inscrit dans la nouvelle normalité. L’icône de l’indie pop Ingret Kostenko a connu un début de carrière fulgurant jusqu’à l’invasion russe qui l’a obligée à fuir en Allemagne. L’homme qu’elle aime est soldat sur le front et elle revient régulièrement au pays pour le retrouver. C’est dans ses chansons et ses vidéos qu’Ingret exorcise la séparation.

Le sexe est lucratif, même en temps de guerre. Ainsi, l’artiste ukrainienne Anastasiya Kuchmenko a lancé une plateforme de photos érotiques, l’argent récolté étant directement reversé aux soldats sur le front ukrainien. Comme elle, des dizaines de ses compatriotes postent des nus sur TerOnlyFans. Grâcé à ces clichés, elles ont déjà récolté près de 700 000 dollars. Pour Anastasiya, c’est aussi l’occasion de promouvoir une approche moins censurée de l’érotisme dans la société ukrainienne.

Le mari d’Elena s’était enrôlé dans la  marine. Le couple ne s’est ni vu ni parlé depuis avril 2022, lorsqu’ils ont été capturés par les Russes. Depuis, Elena a été libérée, a donné naissance à un enfant, mais elle reste sans nouvelles de son mari qui ne sait même pas qu’il est père. Avec d’autres femmes, Elena se bat pour que la Convention de Genève soit respectée et espère chaque  jour revoir son époux.

Des combattants arborant une licorne en blason : en Ukraine, des membres de la communauté LGBTQ sont eux aussi enrôlés pour se battre contre les Russes. À ce jour, 140 soldats se sont publiquement déclarés queer, brisant un véritable tabou dans leur pays. C’est le cas d’Oleksandr Zhugan, qui depuis le front, il évoque les traumatismes qui figent les sentiments amoureux, mais aussi la tolérance croissante de la population ukrainienne vis-à-vis de la communauté.

Magazine (Allemagne, 2023, 30mn)

Disponible jusqu’au 20/03/2024