Face aux attaques par les missiles russes, les Ukrainiens et les Ukrainiennes n’ont souvent d’autre choix que de se réfugier dans des espaces souterrains. Après plus d’un an de guerre, caves, bunkers et autres bouches de métro sont devenus bien plus que de simples abris. Certains y travaillent, d’autres y étudient ou font du sport ou s’adonnent au rap ou à la danse. Et des enfants y viennent même au monde.

L’ »exploratrice urbaine » Polina Lew mène l’enquête pour « Tracks East ». Artère vitale de la capitale ukrainienne en temps de paix, le réseau ferré souterrain de Kiev l’est resté pour d’autres raisons depuis que la guerre fait rage. Avec Polina, « Tracks East » part à la découverte de ce monde souterrain et rencontre les personnes venues y trouver refuge. Le maquilleur DimaCHE a son salon de beauté dans le sous-sol d’une ancienne usine d’armement. Avec le collectif de théâtre Hooligan Art Community, le comédien et danseur Danylo Schramenko crée ses pièces dans les entrailles de la ville. Leur dernière production a d’ailleurs pour titre « Bunker-Cabaret ».
Un abri peut parfois aussi se transformer en piège. C’est ce qu’a vécu Anna Zaitseva. Pendant 65 jours, elle est restée coincée avec son nouveau-né dans l’aciérie de Marioupol, encerclée par les soldats russes. Après d’interminables semaines dans l’humidité et sans voir la lumière du jour, elle a été évacuée. Son mari, l’un des combattants de l’usine Azovstal, est depuis porté disparu.

Magazine (Allemagne, 2023, 30mn)

Disponible jusqu’au 27/03/2024