Les bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, ultimes bombardements stratégiques américains au Japon, ont lieu les 6 août et 9 août 1945 sur les villes d’Hiroshima (340 000 habitants) et de Nagasaki (195 000 habitants). Hiroshima est le siège de la 5e division de la deuxième armée générale et le centre de commandement du général Shunroku Hata, et Nagasaki est choisie pour remplacer la cité historique de Kyoto.
Dans la mesure où les dirigeants japonais ont rejeté les conditions de l’ultimatum de la conférence de Potsdam, les États-Unis souhaitent imposer au Japon sa reddition sans condition, l’éviction de l’empereur Hirohito et l’adoption d’un régime politique démocratique. Le gouvernement américain souhaite aussi, puisque ces deux armes nouvelles sont désormais opérationnelles (l’une était à l’uranium, l’autre au plutonium), les tester en grandeur nature et montrer aux autres pays, en particulier à l’URSS, la supériorité de feu décisive qu’elles donnent à l’Amérique, ce qui fait de ce bombardement l’acte inaugural de la guerre froide. Ces bombardements, que certains considèrent comme l’un des principaux crimes de guerre des Alliés, demeurent la seule utilisation de l’arme nucléaire durant un conflit.