A la fin du XVIIIe siècle, la France a perdu la majeure partie de ses possessions américaines et de ses comptoirs en Inde. La prise d’Alger en 1830 va la convaincre de reprendre une politique de colonisation, poursuivie par Louis-Philippe, puis plus tard sous le Second Empire. La IIIe République, sous l’impulsion de Jules Ferry, cautionnera la  » mission civilisatrice  » d’une telle démarche non dépourvue d’esprit aventurier plus que d’intérêts économiques. A la veille de la Grande Guerre, la France s’est ainsi constituée le deuxième domaine colonial derrière celui de la Grande-Bretagne. Si le principe républicain est de mise en Métropole, en revanche pour les populations autochtones le droit de vote n’est pas à l’ordre du jour et c’est le plus souvent sous les coups de bâton qu’elles construisent, entre autres, des lignes de chemin de fer au coeur de l’Afrique.