Au coeur des forêts primaires, cinq gardiens se lèvent pour réveiller les consciences. Dans ce volet : le combat de Benki Piyako pour reboiser des portions de forêt amazonienne détruite.

À Cruzeiro do Sul, dans l’État brésilien d’Acre, un projet de liaison routière avec le Pérou voisin menace l’écosystème forestier. Un problème de plus qui s’ajoute aux innombrables saccages infligés à l’Amazonie par l’activité minière, le trafic de bois ou l’élevage intensif. C’est aussi dans cette région que Benki Piyãko, chef spirituel des Asháninka, coalise les communautés autochtones pour préserver l’environnement. Sa méthode : racheter des hectares afin de les reboiser. Le combat n’est pas sans risques…
Fortes personnalités

Du ballet de camions chargés de grumes à la flamme des derricks, nombreux sont les visages d’une déforestation qui n’épargne aucun continent. En cinquante ans, les cris d’alarme de plus en plus insistants sur le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité se sont avérés impuissants à enrayer ce processus mortifère. Pourtant, des consciences font face à l’urgence, se mobilisent et innovent. Dans les cultures locales en lien étroit avec la nature se joue l’universel, comme en témoignent les leaders autochtones de cette somptueuse série documentaire – servie par la musique de Piers Faccini –, en lutte pour la survie des cinq dernières grandes forêts primaires du globe : Twyla l’Amérindienne (Canada), Tumursukh le Mongol, Mambongo le Gabonais, Mundiya le Papou et Benki le Brésilien. Loin de folkloriser leurs combats, Gardiens de la forêt nous invite à refaire, tant qu’il est temps, une place à leur vision du monde. À l’écoute de ces fortes personnalités, indissociables des écosystèmes qu’elles défendent, une reconnexion s’opère, en rupture radicale avec la réification et la marchandisation de la nature devenues notre ordinaire.

Disponible jusqu’au 20/05/2027.