Alors que leurs hologrammes se produisent sur scène à Londres, ce documentaire décrypte l’exceptionnelle longévité du « phénomène Abba », quarante ans après la séparation officielle du groupe, en 1982.

Abba, comme les initiales d’Agnetha, Benny, Björn et Anni-Frid. Dix ans ont suffi aux quatre Suédois pour marquer l’histoire de la pop mondiale. Vainqueur de l’Eurovision en 1974 avec « Waterloo », le groupe, formé deux ans plus tôt, a conquis la planète avec ses tubes survitaminés (« Dancing Queen », « Money, Money, Money », « Mamma mia »…), son extravagance vestimentaire et sa bonne humeur contagieuse. Mais au début des années 1980, l’alchimie entre les membres du groupe s’effrite. Après une ultime tournée en 1979, le quatuor se sépare officiellement en 1982. Il faudra attendre les années 1990 pour qu’il connaisse un revival. En 1992, Abba Gold, la compilation de ses meilleurs titres, triomphe, et le tube « Mamma mia » donne son nom, en 1999, à une comédie musicale à succès. Adapté au cinéma avec Meryl Streep, le spectacle ne cesse de drainer les foules, prouvant l’exceptionnelle vitalité du « phénomène Abba ». En 2018, pour la première fois depuis leur séparation, les membres du groupe ont accepté de remonter sur scène… sous forme d’hologrammes. Cette tournée, « Abba Voyage », reportée à 2022 en raison de la pandémie mondiale de Covid-19, mettra en vedette leurs avatars de 1979.

Fabrique à tubes
Au fil d’archives hautes en couleur, d’extraits de films et de clips, ce documentaire s’immisce dans la fabrique à tubes du mythique groupe suédois, dont le neuvième album, Voyage, est paru en 2021. En compagnie de ses membres et de leurs compagnons de route (musiciens, costumiers, producteurs…), il retrace sa rutilante saga et montre comment, après un passage à vide dans les années 1980, le quatuor a su remonter sur son piédestal pour ne plus jamais en descendre.

Documentaire de Chris Hunt disponible jusqu’au 30/11/2022.