On la surnomme « la communauté oubliée » parce qu’on mentionne rarement l’histoire de ces milliers de Néo-Hébridais, venus travailler dès 1860 sur le Caillou. Cet « oubli » vient peut-être de la difficulté à accepter les conditions dans lesquelles ceux que l’on appelle aujourd’hui, les Vanuatais, sont arrivés chez nous. En effet si certains d’entre eux ont été recrutés dans les règles, d’autres ont été kidnappés sur les plages d’Ambrym, de Tanna et de Santo par des Européens sans scrupules qui n’hésitaient pas à embarquer de force aussi de jeunes enfants. Traités ensuite comme des esclaves à une époque où pourtant l’esclavage était aboli en France, ils ont été employés pour le commerce de la bêche de mer et du bois de santal, dans les plantations ou encore dans les mines de nickel.