Depuis trois décennies, le « barbare » a fait l’objet d’un intérêt accru. L’étude des civilisations se focalisait jusqu’ici sur les espaces plus documentés par les sources écrites, mais une attention nouvelle est désormais accordée aux mondes jugés extérieurs, aux zones de contact, aux pratiques d’échanges et aux formes de la représentation mutuelle.

Le barbare apparaît aujourd’hui moins comme l’ennemi irréductible du « civilisé » que comme un autre, que l’on doit construire par des dispositifs multiples et qui s’avère nécessaire pour se définir soi-même.