https://www.dailymotion.com/embed/video/x3xouqh

L’alchimie donne un sens particulier au pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Faire le chemin, c’est se dépouiller. Ce que fait l’alchimiste qui doit à la fois purifier sa matière et sa pensée. Arrivé à Compostelle, il découvre que ce n’est pas le véritable but de son voyage, mais la côte de la Galice, la  » côte de la mort « . Là, il comprend ce qu’est la matière première, la base du Grand Oeuvre. Alors il peut revenir chez lui pour commencer le travail de laboratoire. Le Chemin de Saint-Jacques est un véritable parcours initiatique. Antérieur au pèlerinage chrétien, il est aussi le reflet des mythologies gréco-latines et celtes. C’est ainsi que nous retrouvons Hercule, que nous avions entrevu à Bruxelles et que le Mont Saint-Michel évoquait puisqu’on le qualifiait parfois de  » port d’Hercule « . Hercule est une des personnifications de l’alchimiste et ses Travaux sont souvent comparés à ceux qui conduisent à la Pierre Philosophale. C’est ainsi qu’en entrant dans la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle, nous avons la surprise de voir qu’Hercule est là pour nous accueillir. II soutient le trumeau du fameux  » portail de gloire  » de maître Mathieu. L’alchimie peut expliquer cette présence incongrue dans un édifice chrétien, mais la mythologie et les légendes viennent l’enrichir : Hercule avait cueilli les pommes d’or du fameux jardin des Hespérides, que certains situent sur une île à l’ouest de l’Espagne et fait le lien avec les légendes celtes et l’île d’Avallon, qui est aussi une  » île des pommes « . Elle apporte la connaissance des choses secrètes et sacrées, permet de vaincre le Temps, et de trouver l’Eternelle Jeunesse. Le Chemin de Saint-Jacques, qui épouse la trace d’éternité laissée dans le ciel par les étoiles de la Voie lactée, semble nous y conduire…