La guerre en Ukraine et le mauvais état du parc nucléaire font planer le risque de black-out sur la France. Alors, le gouvernement fait réouvrir la centrale à charbon de Saint-Avold, fermée en mars 2022. Face à l’aberration écologique et aux coûts, les autorités plaident l’urgence temporaire. Les salariés licenciés, eux, ont repris le chemin de la centrale…

Le 31 mars 2022, la centrale à charbon de Saint-Avold éteignait ses fours. La page du charbon en Moselle était tournée définitivement, pensaient les habitants de la région. Personne n’avait anticipé le conflit en Ukraine, ni ses répercussions. En France, la guerre et le mauvais état du parc nucléaire font planer le risque de black-out sur le pays. Vient alors l’idée de relancer la centrale à charbon de Saint-Avold. Le gouvernement compte sur elle pour fournir de l’électricité à 600 000 foyers pendant l’hiver, soit un tiers de la population du Grand Est. Trois mois après avoir ordonné sa fermeture, les salariés licenciés ou mis à la retraite sont rappelés. L’entreprise gestionnaire double les salaires pour les encourager à reprendre le travail : 67 salariés sur 84 acceptent. Ils ont trois mois avant l’hiver pour relancer cet outil énergétique d’un autre temps. Pour tous les défenseurs de l’environnement, ce retour au charbon est une aberration. Avec la hausse des prix du charbon, l’électricité produite par Saint-Avold sera l’énergie la plus chère mais aussi la plus carbonée de France. ARTE Regards a suivi des salariés et habitants de Saint-Avold durant ce retour inattendu au charbon.

Reportage (2023, 32mn)

Disponible jusqu’au 12/01/2026