Recueillir un bébé hérisson a bouleversé sa vie. Quand Massimo Vacchetta découvre la petit Ninna, il l’adopte immédiatement et la sauve d’une mort certaine. Depuis, le vétérinaire, dont la spécialité était de soigner des bovins, a trouvé sa vocation et a ouvert un refuge pour hérissons, devenu une véritable institution.

Les hérissons Orecchio, Ettore, Pino et Onorina sont actuellement soignés au Centro recupero ricci La Ninna, l’unique structure du genre en Italie. Ces animaux nocturnes sont souvent gravement blessés par des voitures, des taille-haies motorisés, des débroussailleuses électriques ou encore des tondeuses à gazon robotisées. Comme les femelles hérissons élèvent seules leur portée, les bébés et juvéniles, incapables de subvenir à leurs besoins, sont condamnés à mourir s’ils sont laissés seuls. Massimo Vacchetta, l’unique vétérinaire du refuge, est assisté de cinq employés et de nombreux bénévoles. Ils prennent les hérissons en charge quasiment 24 heures sur 24. Il faut souvent plusieurs semaines pour requinquer les petits pensionnaires, l’objectif étant de les remettre en liberté. La nouvelle vocation de Massimo est née à la vue d’une jeune hérissonne, Ninna, dans le cabinet d’un confrère. Elle était encore toute petite et pesait à peine 25 grammes. Très ému en observant ce bébé hérisson capable de téter quelques gouttes de lait avant de s’endormir dans le creux de sa main, il a compris que le bonheur réside dans les choses simples.
Lorsqu’ils sont guéris, les hérissons sont remis en liberté avec les plus grandes précautions, à la nuit tombée. Quand ils disparaissent dans l’obscurité, c’est pour l’équipe un moment de joie mêlée d’une pointe de tristesse.

Reportage de Rosie Koch disponible jusqu’au 25/03/2022.