Hollywood. L’usine à rêves, Mecque du cinéma pour les uns, Babylone pour les autres. Nouvelle Olympe peuplée de créatures divines pour des millions de spectateurs à travers le monde. Hollywood qui devient une nouvelle religion où l’on adore les étoiles filantes. Les fées du scandale se sont penchées sur le berceau doré de cette cité maudite qui montre l’envers du décor dès l’âge d’or des années 20 avec l’apparition des fans magazines qui dévoilent la vie mondaine, privée et publique de ces demi-dieux aux talons d’argile. Le star-système vient de naître et avec lui, les dogmes et les rites de ce nouveau culte. Les magazines comme Confidential deviennent la nouvelle bible des mortels qui se pressent devant le grand écran, avides de découvrir les rumeurs de leurs idoles. Rien n’a vraiment changé en 2006… Le cinéaste Peter Bogdanovich et l’historien Peter Biskind évoquent un siècle de scandales cinématographiques. Des films emblématiques comme «Scarface» de Howard Hawks, «La mort aux trousses» et «Psychose» d’Alfred Hitchcock, «L’Homme au bras d’or» d’Otto Preminger, «Orange mécanique» de Stanley Kubrick et «Taxi Driver» de Martin Scorsese complètent leur propos. L’exemple de Judy Garland, dont la toxicomanie fut cyniquement instrumentalisée par les studios, illustre à merveille le contexte qui régnait à Hollywood. Après la période de censure du code Hayes souffle une ère de liberté, suivie par l’avènement des blockbusters.