Des dizaines de milliers de partages sur les réseaux sociaux en moins de 24 heures, six millions de vues en douze jours à peine : dès sa sortie en novembre 2020, le documentaire « Hold-up » a connu un succès phénoménal, à la hauteur de la controverse qu’il a suscité. Aussitôt qualifié de « complotiste », le film a été épinglé par de nombreux médias pour ses erreurs factuelles, ses raccourcis et insinuations non fondées. Une controverse qui n’a pas empêché son réalisateur de récolter près de 300 000 euros de dons sur les plateformes de crowdfunding. Un record. En plein bouclage d’un nouveau film consacré à la pandémie, Pierre Barnérias a exceptionnellement accepté d’accorder une interview. Comment cet ancien journaliste réagit-il aux accusations de complotisme ? Qu’a-t-il fait des centaines de milliers d’euros récoltés ? A l’heure du doute généralisé, l’industrie du mensonge ne s’est jamais aussi bien portée. Les sites spécialisés dans la diffusion de fausses informations empocheraient chaque année près de 250 millions d’euros selon les estimations d’une ONG américaine. Aux Etats-Unis, justement, les équipes du magazine ont rencontré et interrogé des hommes d’affaires qui ont construit leur fortune sur le commerce des fake news. Ils dévoilent pour la première fois les secrets de leur business. Grâce à une étude inédite menée en collaboration avec 50 citoyens, découvrez les circuits opaques de financement du complotisme. Géants de la téléphonie mobile, de la grande distribution, de l’industrie automobile : cette investigation révèle le nom des marques qui financent les producteurs de désinformation via leurs publicités en ligne. Plus surprenant : des associations caritatives et le gouvernement lui-même participent à ce business en versant des milliers d’euros chaque année à des manipulateurs qui mettent en péril notre santé et nos démocraties.

Un documentaire d’Aude Favre, Sylvain Louvet.