Plus de 1000 km les séparent mais la passion pour la vie de berger les réunit. A l’occasion d’un stage de formation agricole dans les Pyrénées béarnaises, Emile Deslarzes et son père Jean-Luc découvrent une ancienne race de brebis laitières, des basco-béarnaises, qu’ils décident d’introduire chez eux, en Valais. Ce coup de foudre pour une race particulière de brebis et pour les traditions pastorales béarnaises a été le point de départ de relations intenses. Les Béarnais ont transmis avec générosité leur savoir-faire aux Valaisans et des liens d’amitiés se sont tissés malgré la distance et les frontières.

Jean-Luc et Emile ont réussi leur pari. Leur troupeau de basco-béarnaises, le seul en Suisse, s’est parfaitement acclimaté aux pentes des Alpes. A l’occasion de leurs fréquents voyages dans le Haut-Béarn, ils ont pu observer des méthodes de travail et un rythme de vie souvent analogues aux traditions valaisannes.

Tout a commencé avec Albert Elgoyen. C’est chez lui qu’Emile a découvert les Pyrénées et les brebis basco-béarnaises lors de son premier stage. Pierre Souberbat, éleveur de brebis et de vaches, leur a transmis son savoir-faire pour la fabrication du fromage. Jean-Louis Laborde-Boy est aux yeux de Jean-Luc un berger emblématique, mainteneur des traditions pastorales. Il mène une vie rude, animée par l’amour des animaux et de la montagne. Sa fille Sophie aspire à suivre la même voie.

Chaque année, lorsque le travail sur leur exploitation le permet, la visite aux amis béarnais s’impose. Un pèlerinage à la rencontre d’hommes passionnés. Pour les bergers il n’y pas de frontières.

Un reportage de Nicole Weyer.