Vivre toujours plus longtemps en pleine santé est devenue l’obsession des sociétés occidentales. A en croire la science, cette aspiration devient possible en agissant tout au long de notre existence. A tel point que les géants de la high tech de la Silicon Valley, qui financent la recherche à coups de millions de dollars, rêvent tout haut… de vaincre la mort.
Science fiction?

Non. Analyser l’ADN des nouveaux-nés – comme le fait déjà un programme de recherche de Harvard – pourrait permettre de prévenir les maladies avant qu’elles ne surviennent. Et même pourquoi ne pas agir avant la naissance, en sélectionnant directement les embryons, voire en les modifiant génétiquement pour en éliminer les défauts?
Les frontières biologiques et éthiques tombent. Le Docteur Jeffrey Steinberg, obstétricien des stars à Hollywood, propose déjà de sélectionner le sexe des bébés et la couleur des yeux. Et demain?
Pour les adultes, la science est en train d’élaborer des traitements pour stopper le vieillissement.
Dans le Minnesota, à la Mayo Clinic de Rochester, on fait déjà rajeunir les souris.
Dans le Bronx, à l’Albert Einstein College of Medicine, le Dr Nir Barzilaï spécialiste des supercentenaires, s’apprête à tester le premier médicament anti-vieillissement de l’Histoire humaine.
Vivre 150 ans semble désormais à portée de main.
Et certains s’engouffrent dans la brèche. Les transhumanistes, qui croient en la fusion de l’Homme et de la machine, rêvent d’immortalité.
Au premier festival de la Science de l’extension radicale de la vie, à San Diego en Californie, ces prophètes de la vie éternelle vendent des cures de jouvences à un public aussi conquis que crédule. Vont-ils se faire cryogéniser pour ressusciter un jour? Ou bien vont-ils transférer leur cerveau dans un ordinateur pour atteindre une immortalité numérique?
Pour les transhumanistes, ce n’est qu’une question de temps: après le transhumain viendra l’heure du posthumain. Une vie 100% digitale, libérée de l’enveloppe corporelle : le stade ultime de l’évolution de l’espèce.
Mais les transhumanistes ne jouent-ils pas aux apprentis sorciers? La course à l’immortalité ne menace-t-elle pas de disparition notre humanité même?
Loin de ces scénario inquiétants, la science nous promet déjà une vieillesse plus heureuse, une fin de vie en meilleure santé et peut-être un monde où fêter ses 200 ans marquera l’entrée dans la fleur de l’âge…