J-43 avant le premier tour de l’élection présidentielle. Alors que la guerre en Ukraine bouleverse la campagne, deux sénateurs que tout oppose s’affairent derrière Emmanuel Macron et Valérie Pécresse. Inconnus du grand public sauf en Côte d’Or ou dans les Deux-Sèvres, ces intimes des deux candidats sont d’indéfectibles chevilles ouvrières de cette course à l’Elysée qui s’annonce. Quelques semaines durant, François Patriat et Philippe Mouiller vont endosser des rôles aussi convoités qu’ingrats, qu’ils incarnent avec deux styles bien distincts. Chez LR, c’est la rigueur et la besogne qui priment. Philippe Mouiller, homme de confiance de « Valérie », a notamment accepté de gérer les comptes de campagne de la candidate. Un poste à hauts risques qui le précipitera dans la tourmente au lendemain du 1er tour. Quant à François Patriat, cet ancien socialiste qui se définit lui-même comme un « fantassin de la macronie », déploie toute son énergie à « vendre » le bilan d' »Emmanuel. » A 78 ans, non sans gourmandise, il s’élance dans la dernière présidentielle d’une carrière politique débutée sous Giscard. De réunions publiques aux arrières-cuisines des meetings, en passant par les couloirs feutrés des QG de campagne, ces hommes de l’ombre nous emmènent dans le coeur battant de la campagne. Pour l’un jusqu’à la victoire, pour l’autre, jusqu’à l’échec historique de la droite.