Une décennie après la déflagration des printemps arabes, retour sur les trajectoires empruntées par la Tunisie, l’Égypte, la Syrie et la Libye, entre réformes démocratiques, dictature et guerres fratricides. C’était il y a dix ans. Au printemps 2011, les pays arabes sont secoués par un vent de révolte. Parti de Sidi Bouzid, en Tunisie, il embrase en quelques mois pas moins de dix-sept pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Des citoyens révoltés contre des gouvernements autoritaires et corrompus envahissent les rues pour exiger la démocratie, un meilleur partage des richesses et davantage de libertés individuelles. Si ces révoltes populaires, accélérées par les réseaux sociaux, ont mené en Tunisie à la chute de Ben Ali puis à une prudente réforme démocratique, l’Égypte a connu un destin politique opposé, marqué d’abord par la montée en puissance des Frères musulmans. Un essor qui redistribue les cartes dans toute la région, à commencer par les influents pays du Golfe. Avec une décennie de recul, journalistes, manifestants, personnalités politiques et chercheurs – notamment le politologue Gilles Kepel – décryptent à travers les exemples égyptien et tunisien les conséquences géopolitiques et sociales de cette révolution sans précédent. Documentaire de Michael Richter disponible jusqu’au 09/08/2021.