Avec cette enquête on va s’intéresser aux suites d’une manifestation, dans le Canton de Vaud, dont les participants ont dû donner leur ADN à la police.

Les accros de séries policières savent bien comment on résout le crime grâce aux traces génétiques. Sang, salive, sperme, permettent souvent de remonter la piste des coupables de délits, comme le meurtre, le viol ou le cambriolage. Mais quand les jeunes zadistes qui manifestaient il y a une année contre l’extension de la carrière de ciment du groupe Holcim sur la Colline du Mormont ont dû subir un prélèvement d’ADN par la police, on s’est soudain inquiété de possibles dérives.

Bien sûr, ces manifestants ont refusé de dire leur nom, ce qui justifiait selon la justice le prélèvement de leur code génétique. Mais il s’agit là d’une mesure trop radicale, accusent leurs avocats, disproportionnée. D’autant que ces données très intimes sont conservées dans une banque centrale, à Berne. On est donc en zone grise, comme l’a constaté Raphaëlle Aellig.

Un reportage de Raphaëlle Aellig.