Sur une steppe montagneuse soulagée par de petites forêts de bouleaux éparses, nous voyons une vue à couper le souffle.

Deux chevaux aux pattes rayées, les yeux placés haut, de longues oreilles et un cou robuste, qui s’ébattent et se relèvent. L’un d’eux est un étalon.
Nous sommes au cœur du parc national de Hustai en Mongolie. Ces équidés aux traits primitifs sont les chevaux de Przewalski. Ce sont les derniers chevaux vraiment sauvages au monde. Il y a des dizaines de milliers d’années, ils figuraient dans les peintures rupestres préhistoriques. Dans les années 70, l’espèce a disparu de la nature. Dans les années 1990, le cheval de Przewalski a été réintroduit dans trois parcs naturels en Mongolie.
Dans ces endroits reculés, les chevaux sont confrontés à des hivers rigoureux, à la prédation et à l’hybridation en raison de la proximité des chevaux domestiques. Et si la solution se trouvait dans un autre type de réintroduction ? Il y a dix ans, en France, dans la réserve des Monts d’Azur, les chevaux ont été réintroduits avec les bisons et les cerfs. Le projet est basé sur les interactions entre ces anciennes espèces européennes et considère le bien-être du cheval de Przewalski comme faisant partie d’un écosystème à part entière.