Le jardin à l’anglaise est en complète opposition au style de jardin à la française très structuré, par son agencement et ses formes irrégulières. Il en prend le contre-pied, aussi bien esthétiquement que symboliquement, en se proclamant avant tout paysage et peinture. Par ce refus de la symétrie et donc des codes, il est devenu un symbole d’émancipation vis-à-vis de la monarchie et de ses représentants, notamment sous la Révolution française, alors que l’influence française prédominait jusque-là.

Plus que jamais, le jardin fait la fierté des Britanniques et les réseaux sociaux permettent de mettre en avant leurs compétences. Chaque espace extérieur visible est aménagé et végétalisé pour le plaisir des yeux des passants mais aussi pour augmenter la valeur de la propriété. Ainsi, 45 % des jardiniers amateurs britanniques utilisent des plantes ou arbres pour habiller leurs portes de devant ou améliorer l’entrée de leur maison. Que ce soit en ville ou à la campagne, dans les intérieurs comme en extérieur, le jardinage “bien-être”, qui allie le beau à l’utile (le consommable), est une tendance forte !

Dans ce voyage coloré et fleuri, Sophie Jovillard veut comprendre le lien si particulier qui lie les anglais à leurs jardins !

Sophie est avec Jenny, dans les allées du jardin de Kew Garden. Jenny pointe du doigt des roses anglaises, des tulipes et des lys qu’elle voit sur leur passage, et raconte l’histoire ce jardin botanique royal. Au “kitchen garden”, elles rejoignent Helena, la jardinière en chef, occupée à planter des graines dans le potager .