Sur les ronds-points et dans les manifestations du samedi se sont élevées les voix de ces Français qui, chaque jour, comptent le moindre euro.

Comme Dominique. Elle est retraitée et, pourtant, chaque matin, week-end compris, elle se lève à 2h30 pour aller distribuer des journaux et tenter de compléter sa petite retraite de 867 euros. Elle n’a pas le choix. Sans ce travail, elle ne pourrait pas payer son loyer.

Lydie, elle, élève seule ses deux ados avec son salaire de 1 545 euros par mois. Chaque jour, c’est la débrouille pour éviter de se retrouver à découvert à la fin du mois : elle se chauffe avec le bois qu’on lui donne, s’habille avec les vêtements de sa sœur, fait ses courses en Allemagne où la vie est moins chère. Cette année, elle n’a pas pu payer l’inscription à la gym de sa fille.

Envoyé spécial a passé un mois à compter avec ces familles qui vivent à l’euro près, ces Français qui, malgré leur salaire, finissent toujours dans le rouge.