« Le champ de la caméra n’est qu’une petite fenêtre sur le monde. L’amour n’est qu’une petite fenêtre sur la vie. Il faut réfléchir deux fois avant d’appuyer sur le déclencheur », écrit Yasujirô Ozu dans ses carnets, rédigés entre 1933 et 1963. Tissant des fragments de ces notes, d’élégants dessins et des extraits de la décalogie qu’ARTE consacre au cinéaste, Virginie Apiou (Jean-Pierre Mocky – Libre et sentimental, Ida Lupino, une cinéaste !) met en lumière les lignes de force de la dernière partie de son œuvre. De Printemps tardif (1949) au Goût du saké (1962) en passant par Voyage à Tokyo (1953), le cinéaste y dépeint le Japon de l’après-guerre, tanguant entre traditions et modernité occidentale, au travers d’histoires de famille, de filiations et de mariages qui mettent en scène des citoyens ordinaires issus de la petite classe moyenne. Une plongée pleine de délicatesse dans les thématiques et l’esthétique de cet émouvant cinéma de l’intime et du temps qui passe.

Disponible jusqu’au 29/04/2024.