Aux Pays-Bas, des professionnels font la chasse aux ragondins qui minent la stabilité des digues en creusant des galeries. La situation semble à présent maîtrisée et, théoriquement, ces rongeurs impénitents auront entièrement disparu de ce pays d’ici 2034. En Allemagne, en revanche, leur population est en forte augmentation.

Tjitse Kuipers fait partie des 400 chasseurs de la Muskusrattenbeheer, une unité financée par le gouvernement des Pays-Bas afin de contrôler les populations de ragondins. D’un geste expert, le quarantenaire installe des pièges sur son embarcation en aluminium. Dès l’aube, il navigue sur le lac du Kadoelermeer, dans la commune néerlandaise de Noordoostpolder. Le polder, étendue conquise sur la mer du Nord entourée de digues et parcourue de voies d’eau, abrite une grande population de ragondins.

Pour creuser son terrier, un individu adulte peut extraire l’équivalent de douze brouettes de terre par an. Les ragondins et rats musqués se comptant par dizaines de milliers dans le pays, le constat est simple : ces espèces représentent une véritable menace pour les Pays-Bas. En effet, une grande partie des terres, située en dessous du niveau de la mer, n’est protégée de l’inondation que par les digues et barrages, qui sont fortement fragilisés par le travail de sape des rongeurs. Originaires d’Amérique du Sud, les ragondins se reproduisent très rapidement- et en Europe on ne leur connait aucun prédateur naturel. Grâce à Tjitse Kuipers et à ses collègues, les Pays-Bas sont parvenus à reprendre partiellement la situation en main. D’ici à 2034, ils devraient être entièrement débarrassés des ragondins.

Reportage (Allemagne, 2022, 33mn)

Disponible jusqu’au 31/05/2024