Après l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, le ministre de la justice, Robert Badinter porte le projet de loi d’abolition de la peine de mort, mettant ainsi en œuvre une promesse de campagne du président François Mitterrand.

Le 17 septembre 1981, dans un discours enflammé de plus de deux heures tenu devant l’Assemblée nationale, il déclare : « J’ai l’honneur, au nom du Gouvernement de la République, de demander à l’Assemblée nationale l’abolition de la peine de mort en France… ». Puis il ajoute : « Demain, grâce à vous, la justice française ne sera plus une justice qui tue (…). Demain, vous voterez l’abolition de la peine de mort »,

Le projet de loi est adopté le lendemain par les députés, et le 30 septembre par les sénateurs. La loi « portant abolition de la peine de mort » est promulguée le 9 octobre 1981.

25 ans plus tard, le 19 février 2007, l’abolition est inscrite dans la Constitution par le Parlement réuni en Congrès à Versailles. Robert Badinter déclare alors : « La peine de mort est vouée à disparaître de ce monde comme la torture, parce qu’elle est une honte pour l’humanité. Jamais, nulle part, elle n’a fait reculer la criminalité sanglante. »