Plus de 2 000 baleines vivent dans le sanctuaire Pélagos, au large de la France et de l’Italie. Nombre de ces cétacés ont été blessés lors de collision avec des navires. Sabina Airoldi étudie depuis plusieurs décennies les dangers qui les guettent. Sur son navire océanographique, elle accueille Emma, une bénévole de 17 ans qui, fascinée par les baleines, se destine à la biologie marine.

Les baleines sont nombreuses en Méditerranée. Voyageuses infatigables, elles communiquent entre elles sur d’immenses distances et sont de véritables sentinelles en matière de santé des mers. La biologiste marine Sabina Airoldi est directrice de recherche à l’ONG Tethys Research Institute, qui s’engage depuis plus de 35 ans pour la protection de ces mammifères marins et sillonne inlassablement la mer Ligurienne dans l’espoir de les apercevoir et de les recenser. Un travail colossal qui s’est avéré payant, car Sabina a pu identifier une population particulièrement nombreuse de cétacés dans cette partie de la Méditerranée, ainsi que les menaces auxquelles ils sont exposés. Ses photos montrent que nombre d’individus souffrent de graves blessures. En effet, le bruit des moteurs de bateau semble désorienter les animaux et favoriser les collisions avec des navires cargo. Sans oublier les eaux usées, les déchets plastiques et le réchauffement climatique, qui constituent de véritables menaces pour les espèces marines. Le sanctuaire Pelagos, un espace maritime d’une superficie de quelque 90 000 kilomètres carrés, situé dans les eaux territoriales franco-italiennes, ne peut pas garantir la sécurité des mammifères marins. En améliorant les connaissances sur ces animaux encore mystérieux, Sabina espère obtenir pour eux une meilleure protection.
Emma, 17 ans, est venue lui prêter main forte. Passionnée par les mammifères marins, elle rêve de devenir biologiste et de consacrer sa vie à la défense des baleines. Elle s’embarque comme bénévole sur le navire de Sabina pour faire ses premiers pas dans le monde de la recherche.