Juvisy-sur-Orge, 27 novembre 2011, Nathalie Davids, une jeune femme de 35 ans, laborantine à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, est retrouvée agonisante dans le parking de son immeuble.

Elle a reçu sept balles de calibre 7.65 mm, dont une dans la tête. Cet acharnement laisse penser à un tir de panique ou un règlement de compte passionnel.

Malgré l’intervention des secours Nathalie Davids ne reprendra pas connaissance.

C’est la première victime de celui que la presse va surnommer : le tueur de l’Essonne. Quatre meurtres, tous perpétrés avec la même arme : un pistolet automatique calibre 7.65, un tueur fou qui va faire régner la terreur pendant plus de 6 mois dans le département de l’Essonne.

La police Judiciaire de Versailles pense tenir le coupable en la personne de Michel Courtois, un homme d’une cinquantaine d’années. Il faut dire que Courtois fait figure du coupable idéal, éconduit par la laborantine, il la harcelait jours et nuits par téléphone. Et d’ailleurs, lors de sa garde à vue, l’homme va passer aux aveux «J’ai fait tout ça par amour ».

Un assassin en prison et des morts qui s’additionnent.

Alors que Michel Courtois est derrière les barreaux, le 22 février 2012, c’est au tour de Jean-Yves Bonnerue, un cadre technique de 52 ans, de trouver la mort dans un parking, au même endroit que la jeune laborantine.

Trois semaines plus tard, le 17 mars 2012, Marcel Brunetto, un retraité de 81 ans est exécuté d’une balle en pleine tête en bas de son immeuble.

Et ce n’est pas fini, le 5 avril 2012, c ‘est Nadia Lahssen, une mère célibataire de 48 ans, qui est abattue de 3 balles dans la tête dans le hall de son immeuble à Grigny.

D’après des témoins, le tueur se déplace en moto de marque Suzuki, mais impossible de dresser un portrait robot car l’homme ne quitte jamais son casque. La police est sur les dents et la France a peur, traumatisée par la tragédie « Mohamed Merah », elle se met à craindre une loi des séries.

Un véritable cauchemar éveillé pour les forces de l’ordre qui ne comprennent pas les motivations de cet implacable tueur. Car si pour les deux premiers meurtres, il est possible de faire un lien entre les victimes, pour les deux derniers ce n’est pas le cas.

Mais une question taraude les enquêteurs : Comment expliquer que les meurtres se poursuivent tandis que Michel Courtois est en prison ? Avec à chaque fois la même arme et un mode opératoire identique ? Est il innocent et victime d’un complot ?

Les policiers sont loin d’imaginer ce qu’ils vont découvrir. En recoupant plusieurs témoignages ils vont cibler un bien étrange nouveau suspect. Yonni Palmier, un jeune homme qui vit dans la région. Sa moto correspond à celle du tueur aperçue sur 2 scènes de crime, et les policiers découvrent dans une de ses planques, l’arme du crime !

Pourquoi Yonni Palmier a-t-il abattu ces 4 victimes sans lien apparent ? La réponse fait froid dans le dos.

Retour sur une affaire qui a fait trembler la France.