Avec ce reportage on vous emmène dans la profondeur des forêts équatoriales, là où se trouvent les poumons verts de la planète, tellement indispensables à l’ère du réchauffement climatique. Sans ces étendues de précieuses forêts, le danger qui pèse sur l’humanité serait encore accéléré.

Seulement voilà : d’un côté, on met beaucoup de soin ici en Suisse à imposer le vélo un peu partout, par exemple, on a condamné le nucléaire à terme, on va réduire notre empreinte carbone. Malheureusement, pendant ce temps, des hommes d’affaire peu scrupuleux encaissent des fortunes en coupant massivement le bois précieux des forêts, réduisant en quelque sorte à néant nos efforts. L’un de ces hommes d’affaire est suisse, on va vous raconter dans ce reportage comment son commerce de bois précieux pour fabriquer des meubles en Chine, ruine les efforts pour sauver la planète de l’extinction.

On appelle ça un écocide, et malheureusement, ce crime contre l’environnement n’est pas encore reconnu par la justice internationale. Pour qu’un écocide soit reconnu comme un crime, au même titre qu’un génocide par exemple, il faut démontrer qu’il a alimenté une guerre, que l’argent de la déforestation a par exemple profité à une guérilla. Or, l’enquête qu’ont réalisé Isabelle Ducret et Jean-Marc Chevillard prouve que c’est bien le cas. Le dossier qui est au cœur de cette affaire est actuellement sur le bureau du Procureur de la Confédération, qui traîne les pieds depuis trois ans. Car si la Suisse choisi de poursuivre, ce sera un immense pas en avant dans la reconnaissance internationale de l’écocide.

Comme vous pouvez l’imaginer, l’avocat de l’homme d’affaire suisse a cherché à nous dissuader de diffuser ce reportage, à défaut de nous permettre d’interviewer son client. Une fois encore, nous le regrettons car nous cherchons à donner la parole à toutes les parties, afin que chacune et chacun d’entre vous puissent se faire son opinion.

A ce stade, rappelons que Nicolae Buzaianu ne fait l’objet d’aucune instruction contre lui, de la part du Ministère public de la Confédération. Il jouit donc de la présomption d’innocence. On verra, dans ces prochaines semaines, ou mois, si le Procureur suisse sort enfin de sa torpeur et fait avancer ce dossier fondamental pour la planète.

Un reportage de Jean-Marc Chevillard et Isabelle Ducret.