Un portrait poétique de la Marioupol d’avant la guerre actuelle, une ville qui tirait sa richesse de son aciérie et des mines de charbon. Un documentaire poignant réalisé en 2016 par le Lituanien Mantas Kvedaravicius, tué début avril en tentant de quitter Marioupol assiégée par l’armée russe.

Située dans l’est de l’Ukraine, Marioupol, ville d’un demi-million d’habitants, tirait sa richesse de son aciérie et des mines de charbon. Elle est aujourd’hui détruite à 90%. En 2016, tandis que les bombes tombaient aux abords de la ville, que les coups de feu redoublaient, il était de plus en plus clair qu’une guerre se préparait. Malgré la menace, la vie se poursuivait avec ses joies, ses amours et ses peines, dans la réalisation des gestes du quotidien, au rythme des cloches de l’église orthodoxe et du va-et-vient des tramways. Le jeune réalisateur lituanien Mantas Kvedaravicius, dont le travail s’articule autour de la figure de l’absence et de la matérialité du corps dans des zones de conflit, livrait alors le portrait poignant d’une cité sinistrée en temps de « trêve », à fleur de peau, entre poésie et absurde.

Documentaire de Mantas Kvedaravicius (2016, 1h20mn)
Rediffusion disponible jusqu’au 15/09/2024