Peu de temps après Vendémiaire, Bonaparte rencontre sa future femme : Joséphine de Beauharnais. C’est le « coup de foudre » et bientôt le mariage est célébré le 9 mars 1796.
En cadeaux de noces, Barras le fait nommer à la tête de l’armée d’Italie. Deux jours plus tard, Bonaparte prend le chemin de l’Italie. C’est son premier commandement en chef lors d’une campagne militaire. Il tient à démontrer que ses capacités militaires sont à la hauteur de son ambition.
Les forces autrichiennes et piémontaises, cantonnées en Italie sont les derniers éléments de la première coalition de 1792 encore en guerre, soutenus par la flotte et l’or des anglais. L’armée française devra vivre sur le pays conquis. Carnot l’avait déjà écrit début 1976: « il n’y a pas d’argent, l’abondance est derrière une porte qu’il s’agit d’enfoncer ».
Début avril 1796, les opérations commencent. Elles ne seront qu’une suite quasi ininterrompue de marches et de victoires. Bonaparte gagne ses batailles avec les jambes de ses soldats. Montenotte, Millesimo et Mondovi lui permettent de vaincre les forces piémontaises qui cessent le combat. Nice et la Savoie sont rattachés à la France.
Reste les autrichiens. Bonaparte va vaincre successivement les armées de Beaulieu, Wurmser et Alvinczy. Lodi, Mantoue, Castiglione, Bassano sont encore des victoires. Des traités sont signés avec le Pape et le roi de Naples, faisant affluer vers la France, tributs et œuvres d’art.
Mais les deux plus célèbres batailles de la campagne se déroulent au pont d’Arcole et à Rivoli. Encore une fois, le talent manœuvrier de Bonaparte va faire la différence. L’iconographie retiendra l’exploit au pont d’Arcole grâce au fameux tableau de Gros qui retranscrit toute la fougue et la détermination du jeune général. La légende est en marche.
Après la victoire de Rivoli, les armées françaises pénètrent en Autriche. Le 7 avril 1797, devant la menace sur Vienne, les autrichiens demandent un armistice.
En Italie, le 18 octobre 1797, l’Autriche se décide à signer avec Bonaparte le traité de paix de Campo- Formio. En Italie, Bonaparte a tout gagné. Aussi bien sur le plan militaire que sur le plan diplomatique. Plus important encore, il a mené les tractations seul.
Véritable proconsul, il a maintenant une stature d’homme d’état et sent qu’il a un rôle politique à jouer. De plus, l’armée voit en lui le seul chef capable de grandes choses. Pour le Directoire, Bonaparte est devenu dangereux car trop populaire.
Il faut donc à tout prix écarter cette menace. La solution sera l’Egypte.