La transparence sur l’origine des produits alimentaires est très en vogue en ce moment. Lorsqu’il s’agit des vêtements, par contre, on connaît souvent les lieux de fabrication mais très peu la provenance de la matière première.
Ces dernières années, un sujet sensible revient régulièrement sur le devant de la scène politique ou médiatique. Selon de nombreuses ONG et instituts qui se battent pour le respect des droits de l’homme, la culture du coton en Chine, dans la région du Xinjiang, violerait les principes fondamentaux des droits humains, notamment de la population ouighour.
Le seul moyen de savoir s’il y a du coton ouighour dans nos vêtements, c’est d’avoir une traçabilité complète de toutes les matières qui les composent, du lieu de fabrication jusqu’à la culture de la matière première. Mais les marques n’ont aujourd’hui aucune obligation légale de fournir cette traçabilité aux consommatrices et aux consommateurs. Alors, ce coton sale se retrouve-t-il dans les vêtements que l’on achète en Suisse ? ABE a mené l’enquête dans une enseigne de vêtements de Suisse romande.