Darius Ier : ascension et héritage d’un roi achéménide

Membre de la garde royale de Cambyse et fils d’un satrape (gouverneur de province) de Parthie, Darius doit sa montée au pouvoir à un coup du sort qu’il attribue à la volonté des dieux.

Opposé au successeur de Cambyse, il s’allie à sept autres jeunes nobles pour vaincre l’usurpateur. L’hippomancie (divination par les chevaux) désigne alors le nouveau souverain : le cheval de Darius est le premier à hennir, faisant de lui le successeur des Achéménides en 521 avant J.-C.

Deux ans de lutte pour asseoir son règne

Pourtant, Darius doit batailler pendant deux ans pour convaincre son peuple de sa légitimité. Durant cette période, les révoltes se multiplient et Darius Ier mène pas moins de dix-neuf batailles contre ses opposants.

Malgré la légende qu’il crée, le présentant comme un Achéménide et donc l’héritier naturel de Cambyse, les gouverneurs perses ne peuvent que constater sa prise de pouvoir, son coup d’État.

Les ambitions impériales de Darius Ier

Une fois le royaume perse stabilisé, Darius Ier affiche les mêmes ambitions que ses prédécesseurs, Cyrus Ier et Cambyse, qui avaient étendu le royaume à travers l’Orient. Leurs influences s’étendaient sur l’Asie Mineure, la Babylonie, la Syrie et l’Égypte.

Darius Ier envoie ainsi une expédition au Pendjab et désigne l’amiral Scylax pour explorer l’Indus, découvrir la route maritime vers l’Égypte et se rendre jusqu’en Arabie. Il rouvre même le canal reliant le Nil à la Mer Rouge, témoignant de son intérêt pour cette région stratégique.

Des conquêtes mitigées

Cependant, ses tentatives de conquête en direction de la Russie ne rencontrent pas le même succès, les Scythes mettant rapidement fin à ses ambitions.

Darius Ier est surtout célèbre pour sa tentative de conquête de la Grèce, qui se solde par un échec en 490 avant J.-C. Malgré une flotte et une armée impressionnantes, la résistance d’Athènes et Sparte vient à bout des forces perses, et la victoire grecque de Marathon résonne dans tout le monde méditerranéen.

Un héritage administratif et politique

Bien qu’il ne soit pas un grand conquérant comme ses prédécesseurs, Darius Ier est reconnu pour la centralisation du gouvernement perse et l’organisation du royaume achéménide.

Ce royaume, dirigé par de nombreux satrapes sous la surveillance de secrétaires royaux et de fonctionnaires civils ou militaires, parvient à asseoir son emprise en s’appuyant sur les diversités culturelles et religieuses.